Première en Amérique du Nord : Nouveau traitement pour les patients atteints de bronchite chronique

Les D^rs Simon Martel et Marc Fortin, pneumologues à l’Institut, ont réalisé avec succès une nouvelle procédure encore expérimentale pour le traitement de la bronchite chronique. Participant à une étude internationale, l’Institut est le premier établissement en Amérique du Nord à avoir offert ce type de traitement pour les patients atteints de cette maladie.

Au Canada, une personne sur 20 est atteinte de bronchite chronique, mais les spécialistes sont d’avis que ce chiffre est sous-estimé en raison du manque de dépistage (tests de la fonction respiratoire) et que cette maladie pourrait plutôt affecter plus d’une personne sur 6. La bronchite chronique, causée dans la majorité des cas par le tabagisme, est une inflammation au niveau des bronches, dont le principal symptôme est une toux provoquée par une production de mucus en abondance.

Réalisée dans le cadre d’un projet de recherche clinique, cette nouvelle procédure se base sur une technologie novatrice qui transmet des impulsions d’énergie électrique sur les parois internes des bronches et permet de cibler directement les cellules anormales productrices de mucus. L’élimination de ces cellules permettrait donc aux tissus des voies respiratoires de se régénérer normalement et de diminuer la production abondante de mucus. Cette procédure minimalement invasive est réalisée à l’aide d’un bronchoscope, un mince tube flexible muni d’une caméra, inséré par la bouche dans les poumons, et permet un retour à domicile 24h après le traitement. Le poumon droit est traité en premier, suivi du poumon gauche environ un mois plus tard.

Dans le futur et après une évaluation rigoureuse effectuée dans le cadre de ce projet de recherche, cette nouvelle procédure pourrait permettre d’offrir une nouvelle option de traitement pour les patients atteints de bronchite chronique et d’améliorer considérablement leur qualité de vie. « Cette première démontre l’apport indéniable de la recherche dans l’amélioration des soins aux patients. C’est grâce à l’excellente collaboration entre le milieu clinique et la recherche que nous pouvons faire avancer les connaissances dans nos domaines d’expertise », a indiqué le D^r François Maltais, directeur de l’axe de recherche en pneumologie.