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Les signes d’infarctus chez la femme : apprenez à les reconnaître

12 juin 2020

La femme et l’infarctus du myocarde

Dans les croyances populaires, il est véhiculé que les hommes seraient plus susceptibles de subir un infarctus du myocarde que les femmes, ce qui s’avère erroné (Arstein, Busselli & Rankin, 1996; Wenger, 2003). En effet, une femme a huit fois plus de chance de décéder d’un infarctus du myocarde que du cancer du sein (Hart, 2005). Cela engendre souvent chez elles un sentiment d’invulnérabilité par rapport à cette maladie (Oliver-Mcneil & Artinian, 2002). Elles ont donc tendance à consulter plus tardivement, ce qui est inévitablement défavorable au pronostic (Agency for Healthcare Research and Quality). Par ailleurs, un infarctus du myocarde apparaît également plus létal s’il survient chez la femme que chez l’homme (Vaccarino, Krumbolz, Yarzebski, Gore, & Goldberg, 2001).

Certains symptômes sont présentés via les médias et la littératie en santé afin de conscientiser la population sur l’attention que l’on doit leur porter. Citons notamment, une sensation de pesanteur ou de serrement à la poitrine irradiant dans la mâchoire, le cou ou les bras, une difficulté à respirer, de la diaphorèse ou une sensation d’indigestion et de nausée. Toutefois, les manifestations cliniques sont souvent atypiques chez les femmes, d’où l’importance de renseigner celles-ci sur les diverses manifestations de l’infarctus (Dreyer et al., 2017; Halm & Penque 1999). Par exemple, des étourdissements, de la fatigue, de la faiblesse, une douleur dorsale et des palpitations (Bennett et al., 2017).

Apprenez à les reconnaître!

Les travaux empiriques indiquent que les femmes qui ont subi un infarctus du myocarde sont souvent plus âgées, atteintes de comorbidités et plus susceptibles de vivre seules que les hommes (Feola, Garnero, & Daniele, 2015). Ces facteurs accentuent leur vulnérabilité et rajoute des difficultés supplémentaires à leur prise en charge par les professionnels de la santé.

Autant les hommes que les femmes décrivent l’infirmière comme une source de sécurité (Kristofferzon et al., 2007).  L’infirmière, dans ses rôles multiples, est dans une position importante afin de déceler les défis que rencontre la femme dans son processus de rétablissement et d’offrir le soutien psychologique nécessaire. Une approche infirmière adaptée apparait donc comme un des éléments clés à l’amélioration des soins offerts à cette clientèle.

Pour plus d’information, visitez Cœur + AVC

Consulter les références citées dans l’article

Mme Cynthia Savard est infirmière clinicienne et étudiante à la maîtrise en sciences infirmières avec mémoire, sous la direction de Mme Hélène Provencher.


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