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Le produit FreeO2, de l'entreprise Oxy'Nov promet de réduire la durée du séjour en milieu hospitalier
Article Le Fil des événements, Université Laval.
Une technologie améliorant l’oxygénation des patients atteints de maladies cardiorespiratoires aiguës ou chroniques arrivera sous peu sur le marché européen
Améliorer la sécurité des patients nécessitant de l’oxygène ou un support respiratoire, en plus de réduire la durée du séjour en milieu hospitalier et de générer des économies importantes pour le réseau de la santé, voilà ce que promet le produit FreeO2, de l’entreprise Oxy’Nov.
Cofondée par le professeur François Lellouche, de la Faculté de médecine, et son collègue Erwan L’Her, Oxy’Nov tentera une percée sur le marché européen en 2016 avec son produit innovant, grâce à un appui financier de 1 million de dollars. Dix pour cent de cette somme proviennent de SOVAR, la société de valorisation de la recherche dont l’Université Laval est partenaire. Le reste du financement est assuré par des anges investisseurs regroupant des pneumologues de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) et 25 investisseurs (des médecins québécois et français, des investisseurs stratégiques et même un patient).
C’est en 2009 que le professeur Lellouche, membre du Centre de recherche de l’IUCPQ, et Erwan L’Her, alors titulaire de la Chaire de recherche en médecine d’urgence Université Laval / CHAU Hôtel-Dieu de Lévis, mettaient sur pied Oxy’Nov dans le but de commercialiser une innovation destinée aux personnes dont l’état de santé nécessite un apport en oxygène ou une ventilation mécanique. Le prototype de ce système avait été développé avec le concours de cinq étudiants du Département de génie électrique et de génie informatique, supervisés par le professeur André Desbiens.
Appelé FreeO2, ce système d’ajustement automatisé de l’oxygénothérapie vise à remplacer une technologie centenaire, le débitmètre à bille, qui nécessite une intervention manuelle de la part du personnel soignant pour l’ajustement du débit.
À ce jour, plus de 400 patients ont participé à des études cliniques évaluant le système d’Oxy’Nov en France et au Québec. Or, les premiers résultats présentés sont très encourageants. D’abord, cette technologie est plus sécuritaire parce qu’elle permet de mieux atteindre le degré de saturation d’oxygène cible dans le sang des patients. De plus, elle réduit la période pendant laquelle les patients doivent recevoir des soins d’oxygénothérapie et elle raccourcit la durée d’hospitalisation.
«FreeO2 assurera un meilleur suivi des recommandations et permettra d’instaurer de nouvelles stratégies de prise en charge des patients, ce qui favorisera notamment un retour à domicile plus rapide», assure François Lellouche. De plus, ce système pourrait être utilisé à la maison par des personnes souffrant d’insuffisance respiratoire chronique. Son usage pourrait donc se traduire par des économies substantielles pour le système de santé, font valoir ses concepteurs.
SOVAR travaille de concert avec la direction d’Oxy’Nov depuis trois ans. «Nous sommes fiers d’être associés au démarrage de cette entreprise, créée par des chercheurs associés à l’Université Laval et à des centres de recherche affiliés, ainsi qu’à cette ronde de financement de 1 M$, qui permettra à Oxy’Nov de franchir des jalons importants dans la stratégie de commercialisation de son produit», souligne Pierre Pedneau, p.-d.g. de SOVAR.
Oxy’Nov entreprendra, dès 2016, la mise en marché de son produit en Europe, tout en gardant le cap sur une commercialisation en Amérique du Nord.