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Lancement de l’ouvrage Comment faire mieux? L’Expérience québécoise en promotion des saines habitudes de vie et en prévention de l’obésité
La Plateforme d’évaluation en prévention de l’obésité (PEPO) de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ-UL), en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec, a lancé le 4 avril dernier l’ouvrage Comment faire mieux? L’Expérience québécoise en promotion des saines habitudes de vie et en prévention de l’obésité, qui propose 50 pistes d’actions à la suite d’un processus documentaire et de consultation exhaustif et collégial. Afin d’éclairer les décideurs et les parties prenantes, cet ouvrage de synthèse unique au Québec s’appuie sur une démarche scientifique rigoureuse qui en fait un document de référence complet et adapté au contexte québécois.
L’analyse de l’Expérience québécoise a permis de dresser un portrait macroscopique de l’ensemble des politiques, des programmes et des interventions publiques entre 2006 et 2014 et de les comparer aux meilleures pratiques et recommandations provenant de la littérature scientifique internationale sur le sujet. Cette analyse a par la suite mené à un forum délibératif réunissant des acteurs impliqués en santé publique au Québec, des experts dans le domaine de la prévention de l’obésité et des maladies chroniques ainsi que des représentants d’autres secteurs, notamment municipal et scolaire. À la lumière des travaux scientifiques et des particularités propres au contexte québécois, ces travaux ont permis d’identifier des pistes d’actions afin d’optimiser les efforts en promotion des saines habitudes alimentaires, de l’activité physique et en prévention de l’obésité.
« L’analyse de l’approche adoptée au Québec nous permet de constater que la transformation des environnements favorables aux saines habitudes de vie nécessite l’action d’une multitude d’organisations provenant de secteurs variés pour qui l’amélioration de la santé de la population n’apparaît pas traditionnellement comme partie intégrante de leur mandat ou de leur mission. Puisqu’il n’existe pas de solution unique, un ensemble d’interventions et de politiques publiques doivent être mises en œuvre simultanément pour faire face à ce défi de taille », explique Dr Philippe De Wals, directeur de la PEPO, chercheur au Centre de recherche de l’IUCPQ-UL et professeur titulaire au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval. Les auteurs ajoutent « qu’il est illusoire de penser que les individus pourront, seuls, renverser la vapeur. Les écrits scientifiques sont formels : pour y parvenir, les conditions de vie et l’environnement dans lesquels ils naissent, grandissent, vivent, travaillent, vieillissent doivent les y encourager. »
Parmi les 50 pistes d’actions identifiées, douze sont qualifiées d’incontournables, dont deux qui semblent primordiales dans le contexte actuel :
- Une fenêtre d’opportunité pour réaménager les infrastructures scolaires : comme la plupart des écoles du Québec ont été construites il y a plusieurs décennies, des rénovations sont en cours ou à prévoir dans les prochaines années : c’est une occasion à saisir pour que ces nouvelles infrastructures offrent des espaces propices aux repas conviviaux et mettent à la disposition des jeunes des gymnases, des terrains de sport, des équipements et du matériel stimulant l’activité physique sur le temps scolaire et périscolaire.
- Mieux tirer parti des politiques d’aménagement du territoire : dans les municipalités du Québec, plusieurs quartiers centraux ont déjà un bon potentiel piétonnier mais une majorité de Québécois résident, travaillent et étudient dans des quartiers où les écoles, les garderies, les épiceries, et les autres services et commerces sont trop loin ou mal connectés pour s’y rendre à pied. Les différents paliers de gouvernement sont en position de modifier et d’adopter des politiques familiales, schémas d’aménagement et de développement et plans d’urbanisme stimulant davantage l’activité physique au quotidien. Ces dispositifs peuvent également contribuer à accroître l’offre d’activités physiques sportives et récréatives, le transport actif, les parcs, les aires de jeux et les espaces verts.
Devant l’ampleur des défis posés par les maladies chroniques et l’obésité, la promotion des saines habitudes de vie est devenue un enjeu de santé publique important. « Depuis près de 100 ans, l’Institut œuvre quotidiennement à améliorer la santé de nos patients et la prévention représente un aspect primordial dans le traitement des maladies chroniques sociétales. Le lancement de ce livre confirme notre expertise et notre leadership dans ce domaine », affirme M. Denis Bouchard, président-directeur général de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval. Rappelons que :
- Au Québec, les cancers et les maladies cardiovasculaires causent plus de 57 % des décès. De plus, 8% des adultes sont atteints de diabète.
- Le surplus de poids (embonpoint et obésité) est un facteur de risque majeur associé à ces maladies. Au Québec, il concerne près d’un jeune sur quatre et plus d’un adulte sur 2.
- Une proportion significative des adultes et des jeunes Québécois n’atteint pas les recommandations officielles en matière de saine alimentation et d’activité physique.
L’ouvrage complet ainsi que l’ensemble des pistes d’actions proposées sont disponibles gratuitement en version électronique à : IUCPQ.qc.ca/comment-faire-mieux.