Le maintien de la notoriété et de la reconnaissance internationale d’un centre de recherche passe par le recrutement et la rétention de chercheuses et chercheurs productifs, par la formation de la relève, par la bonne performance des équipes, par l’implication des cliniciens et des professionnels de la santé à la programmation de recherche, par l’établissement de partenariats stratégiques et l’obtention de subventions ainsi que par le développement d’infrastructures à la fine pointe.
L’année 2021-2022 fut une autre année exceptionnelle dans le développement et le positionnement du Centre de recherche, ce qui lui permet d’occuper fièrement sa position de leader dans ses domaines d’expertise que sont la cardiologie, la pneumologie ainsi que l’obésité, le diabète de type 2 et le métabolisme.
Une découverte par l’équipe du Dr André Marette au palmarès de Québec Science
Dr André Marette
La table est mise pour de nouvelles approches cliniques du diabète de type 2 grâce à la découverte d’une signature bactérienne spéciale dans certains organes des diabétiques. L’équipe du Dr André Marette, chercheur au CRIUCPQ, a démontré que des bactéries intestinales qui décidaient de prendre des vacances en allant visiter d’autres tissus et organes avaient un lien avec le diabète de type 2! Cette découverte fait partie du palmarès des dix découvertes de Québec Science.
Révolution mondiale dans le traitement en oxygénothérapie : une innovation québécoise démontre une valeur ajoutée inestimable dans le contexte actuel
OxyNov est heureuse de présenter l’appareil FreeO2, un instrument de soins en oxygénothérapie. Développé en partenariat avec notre institut, la Fondation IUCPQ et la Ville de Québec, la mise au point de ce dispositif découle d’un projet de recherche clinique qui visait à automatiser l’administration d’oxygène en oxygénothérapie. La vitrine technologique du FreeO2 permettra de positionner le Québec sur l’échiquier mondial et de réaffirmer son leadership.
Ce nouveau dispositif québécois dans le monde médical permet d’améliorer la sécurité de millions de personnes hospitalisées recevant de l’oxygène. L’instrument adapte automatiquement, et en continu, le débit d’oxygène délivré au patient en fonction d’un objectif défini par le clinicien et des besoins instantanés de l’usager ou de l’usagère. La méthode de fonctionnement du FreeO2 précise le besoin en oxygène à chaque seconde et permet un support optimal au patient. Sachant que la problématique majeure des personnes atteintes de la COVID-19 est l’oxygénation, le FreeO2 devient un traitement optimal et essentiel. Utilisé pour traiter les personnes hospitalisées aux soins intensifs, l’appareil a non seulement démontré des bénéfices pour elles, il permet en plus une réduction de 29 % de la durée d’hospitalisation des personnes qui nécessitent une oxygénothérapie ainsi qu’une réduction significative de plus de 20 % des coûts pour notre système de santé.
Les « mauvais glucides » augmenteraient le risque cardiovasculaire
Le risque d’évènements cardiovasculaires graves ou de décès est 21 % plus grand chez les personnes ayant une diète caractérisée par un indice glycémique élevé.
Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine rapporte qu’il existe une association entre une diète riche en « mauvais glucides » et le risque cardiovasculaire. Signée par l’équipe du projet international PURE, dont fait partie le cardiologue Paul Poirier, cardiologue et chercheur de notre centre de recherche et de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, cette étude démontre qu’une alimentation caractérisée par un indice glycémique élevé est associée à une élévation du risque d’évènements cardiovasculaires graves et de décès.
Des stratégies alimentaires favorisant un microbiote intestinal florissant pourraient, en théorie, protéger contre la COVID-19 ou atténuer ses complications
Certaines stratégies alimentaires favorisant la santé du microbiote intestinal pourraient, en théorie du moins, aider à prévenir la COVID-19 ou à atténuer ses complications. Toutefois, comme aucune étude clinique à grande échelle sur la question n’a encore été finalisée, il serait prématuré d’en faire une recommandation formelle. Voilà le message principal qui se dégage d’une analyse publiée dans Advances in Nutrition par Laurence Daoust, Geneviève Pilon et le Dr André Marette, de notre centre de recherche, de la Faculté de médecine ainsi que de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval.
En début de pandémie, il y a eu beaucoup d’exagération au sujet de l’effet de certains composés naturels contre la COVID-19
Chaque semaine apportait son produit miracle. C’est ce qui nous a donné l’idée de faire le point sur la question.
Dr André Marette
La capsaïcine pimenterait les performances sportives – Une étude synthèse conclut que ce supplément pourrait améliorer la résistance et l’endurance
La capsaïcine, cette molécule qui donne le piquant au piment rouge, est-elle efficace ou non pour améliorer les performances physiques ? En août dernier, au terme d’une étude qu’il avait menée sur le sujet, le professeur François Billaut, de notre centre de recherche et du Département de kinésiologie de l’Université Laval, concluait que la capsaïcine faisait partie des suppléments qui gagnaient à être testés rigoureusement en recherche.
Ces composés pourraient faire partie d’une stratégie nutritionnelle visant à améliorer les performances physiques humaines.
François Billaut
Le fruit de ce travail vient de paraître dans l’International Journal of Sports Physiology and Performance.
L’Institut désigné leader provincial dans un projet de dépistage du cancer pulmonaire
L’Institut a été désigné par le MSSS comme un leader provincial afin de mettre en place un projet vitrine pour le dépistage du cancer pulmonaire. Grâce à leur expertise, nos équipes mettront en place ce projet, lequel sera intégré dans nos services et agira à titre de modèle pour les institutions partenaires.
Ce projet s’adresse à la population âgée de 55 à 74 ans, ayant fumé la cigarette pendant 20 ans ou plus.
Une évaluation de risque ainsi qu’une évaluation de l’état de santé de la personne seront faites par l’infirmière du centre de coordination. À la suite de cette évaluation, la personne sera admissible ou pas au dépistage du cancer du poumon. L’examen de choix pour le dépistage est la tomographie axiale à faible dose. La personne sera également référée au programme de cessation tabagique émis par la santé publique.
Obésité et diabète : les protéines seraient aussi en cause
La composition protéique de la diète nord-américaine type favoriserait le gain de poids et la résistance à l’insuline.
Les interventions nutritionnelles visant à prévenir ou à contrer l’obésité et le diabète de type 2 ne devraient pas se concentrer uniquement sur les gras et les sucres. En effet, des travaux menés sur des souris par une équipe internationale de recherche suggèrent que le type de protéines consommées a des répercussions notables sur le gain de poids, la résistance à l’insuline et les maladies métaboliques qui en découlent. Les détails de cette étude dirigée par le Dr André Marette, chercheur, sont publiés par la revue Nature Communications.
Les répercussions métaboliques de la diète contenant le mélange de protéines seraient attribuables au microbiote intestinal.
André Marette
COVID-19 et tempête de cytokines : le sang ne reflète pas ce qui se passe dans les poumons
Pour atténuer la tempête de cytokines qui cause la détresse respiratoire, il faut cibler les molécules pro-inflammatoires présentes dans les poumons et non celles détectées dans le sang.
Les chercheurs ont comparé les molécules pro-inflammatoires dans le sang et dans les poumons de 45 personnes qui souffraient d’une grave inflammation pulmonaire causée par la COVID-19. On ne peut pas déduire ce qui déclenche l’hyperinflammation des poumons des personnes sévèrement atteintes de COVID-19 à partir de ce que l’on mesure dans le sang. Il faudrait tenir compte de ce fait si l’on espère concevoir des médicaments efficaces pour réduire la morbidité et la mortalité chez les gens exposés à la tempête de cytokines déclenchée par la COVID-19.
C’est la conclusion à laquelle arrivent des chercheurs de notre centre de recherche et de l’Université de Rabat après avoir comparé les molécules pro-inflammatoires présentes dans le sang et dans les poumons de 45 personnes chez qui la COVID-19 avait nécessité une intubation.
Trois chercheurs de cette équipe oeuvrent à l’Institut :Anne-Sophie Archambault et Drs Michel Laviolette et Nicolas Flamand.
L’obésité liée à des altérations d’une zone du cerveau
L’obésité entraîne des changements physiques bien visibles à l’oeil nu, mais ses effets anatomiques ne s’arrêtent pas là. Une méta-analyse reposant sur des données obtenues grâce à des techniques sophistiquées d’imagerie médicale révèle que l’obésité est associée à des altérations d’une région du cerveau associée à la prise de décision et à la régulation des émotions. Les détails de cette étude, supervisée par la Dre Andréanne Michaud de notre centre de recherche et de l’École de nutrition de l’Université Laval, viennent de paraître dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews.
L’un des meilleurs articles du siècle dans le journal Physiological Reviews
Un article publié en 2013 par les Drs André Tchernof (directeur de l’axe obésité, diabète de type 2 et métabolisme) et Jean-Pierre Després (chercheur de l’axe cardiologie) dans le prestigieux journal Physiological Reviews fait partie de la liste des 100 articles les plus cités de ce journal au cours du dernier siècle.
L’article, intitulé Pathophysiology of Human Visceral Obesity : An Update, a récolté 1177 citations depuis sa publication. Le premier numéro de ce journal de l’American Physiological Society a été publié en 1921 et la liste des 100 articles les plus cités depuis sa fondation a été générée afin de célébrer son 100e anniversaire.
Selon la Société de physiologie américaine, « ces articles rédigés par des pionniers et avant-gardistes dans leur domaine fournissent une discussion approfondie des mécanismes de base et mettent en évidence toutes les implications translationnelles et cliniques »… « Avec leurs milliers de citations, ces articles ont eu un impact majeur et ont fourni une base aux scientifiques en début de carrière alors qu’ils se lancent dans un domaine de recherche ». De manière intéressante, l’article Tchernof-Després est l’un des trois plus récents de la liste, soulignant son impact important et l’accumulation rapide de citations depuis sa publication.
Félicitations aux étudiants lauréats du concours annuel de bourses, édition 2021
Depuis plus de 15 ans, le Centre de recherche offre un programme de bourses aux étudiants inscrits à la maîtrise, au doctorat ou à un stage postdoctoral, qui
ne bénéficient pas d’une bourse d’un organisme subventionnaire. Ce concours, supporté par la Fondation IUCPQ en partenariat avec Desjardins, contribue au recrutement de candidats et candidates de haut niveau et permet d’accroître significativement leur productivité.
Cette année, les comités évaluateurs étaient composés des Drs Benoit Drolet, Olivier Boucherat et Alexandre Caron (pour les étudiants au doctorat, au stage postdoctoral et les moniteurs cliniques) et des Drs Marie-Renée Blanchet, Mathieu Laplante et Benoît Arsenault (pour les étudiants à la maîtrise).
Au total, neuf étudiants ont bénéficié de ces bourses, soit :
- Volatiana Rakotoarivelo (Dr Nicolas Flamand)
- Jyoti Sihag (Dr Vincenzo Di Marzo)
- Audrey Drapeau (Dr Patrice Brassard) (Bourse Desjardins – niveau doctorat)
- Alexandre Arnold (Dr Richard Kinkead)
- Jules Mesnier (Dr Josep Rodés-Cadau)
- Marie-Ange Fleury (Dre Marie-Annick Clavel) (Bourse Desjardins – niveau maîtrise)
- Édouard Marques (Dr Patrice Brassard)
- Jérôme Bourgault (Dr Benoit Arsenault)
- Geneviève Pelletier (Dre Andréanne Côté)
Les bourses Desjardins sont attribuées aux deux étudiants s’étant qualifiés à la première position de leur catégorie.
Projet de retraitement et de décontamination des masques N95
Dre Nathalie Turgeon, professionnelle de recherche dans l’équipe de la Dre Caroline Duchaine, a présenté, en septembre 2021, les résultats du projet de retraitement et de décontamination des masques N95 durant la pandémie de la COVID-19 à l’Institut lors d’une conférence de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail.
Palmarès 2021 : deux chercheurs du Centre de recherche parmi les scientifiques les plus influents au monde!
Une nouvelle fois, des chercheurs du Centre de recherche figurent au prestigieux palmarès annuel des scientifiques dont les travaux sont les plus fréquemment cités dans le monde entier. Cette liste est dressée par Clarivate Analytics, une société qui détient et gère plusieurs revues scientifiques. Cette année, les deux chercheurs sont les Drs Vincenzo Di Marzo et Philippe Pibarot.
Marie-Annick Clavel et Yohan Bossé : Virtuoses de la santé 2021
Hommage de l’Université Laval aux titulaires de chaires de recherche du Canada
Découvrez les champs de recherche de deux chercheurs de l’Institut par des illustrations qui démontrent leur éminent savoir, comme savent le faire les musiciennes et musiciens d’un orchestre qui maîtrisent leur art.
Leur engagement envers la santé des populations affirme notre valeur qu’est la responsabilité sociale!
Dr Sébastien Bonnet nommé directeur du Council American Heart Association
Dr Sébastien Bonnet
Le Dr Sébastien Bonnet, reconnu notamment pour ses travaux de recherche dans le domaine cardiovasculaire ayant conduit à la découverte du mécanisme qui provoque l’hypertension artérielle pulmonaire, vient d’être nommé directeur du Council American Heart Association.
Le Dr Bonnet sera responsable de l’ensemble de la recherche, de la formation et des lignes directrices en maladie vasculaire pulmonaire, des soins intensifs en réanimation et en insuffisance cardiaque. Il est le premier Québécois et le plus jeune de l’histoire de cette association conseil à être nommé.
Quintuple publication : première dans le domaine de l’édition en santé respiratoire
Le Dr Louis-Philippe Boulet, pneumologue retraité, s’est illustré comme auteur sénior des guides de pratiques internationaux en asthme. Il s’agit d’une reconnaissance exceptionnelle et probablement d’une première dans le domaine de la publication en santé respiratoire.
Ces informations proviennent du rapport annuel du Centre de recherche 2021-2022. Pour consulter les rapports annuels antérieurs, cliquez ici.