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Budget de recherche: Laval vise plus de 1,5 milliard $ sur cinq ans

4 février 2015

Article Le Soleil

(Québec) L’Université Laval compte recevoir et dépenser plus de 1,5 milliard $ au cours des cinq années à venir, seulement pour ses activités de recherche. Un bond de 20 % par rapport au quinquennat précédent… Cette envolée pourrait cependant être freinée brusquement.

«Au global, on s’en tire assez bien en soutien à la recherche», se félicite la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours. «[Mais] c’est sûr qu’on peut difficilement continuer comme ça si l’apport institutionnel n’est pas restabilisé le plus vite possible. On fait un effort de redressement, actuellement. Mais s’il fallait que ces coupes-là se perpétuent… ça va demander beaucoup de créativité.»

«On a, à l’Université Laval, un contexte qui est difficile comme dans toutes les universités du Québec», convient-elle, lorsque questionnée sur l’impact des compressions budgétaires imposées par le gouvernement de Philippe Couillard. «Mais on a la chance de compter sur une communauté qui est mobilisée. Et pour la recherche, je pense qu’on est dans une position qui va nous permettre de continuer de nous projeter et de progresser.»

Mme D’Amours a donc présenté au Conseil universitaire un ambitieux Plan de développement de la recherche, mardi matin. Ainsi, l’Université Laval entend obtenir des fonds de recherche de plus de 300 millions $ chaque année. «C’est très important. C’est beaucoup d’argent. […] On pense que ça va même dépasser 1,5 milliard $.»

Beaucoup de professeurs, de chercheurs, d’étudiants aux cycles supérieurs, du personnel de soutien dépendent de ces fonds, avance Sophie D’Amours. Aussi, des caisses bien garnies faciliteraient le recrutement de cerveaux à l’étranger.

Se tourner vers le privé

Le désistement des subventionnaires étatiques – autant à Québec qu’à Ottawa – force toutefois les établissements d’enseignement à se tourner vers le financement privé. «C’est clair.» Au cours des dernières années, les «partenaires» du monde des affaires ont d’ailleurs grandement accru leur présence sur le campus. Mme D’Amours cite en exemple la mise sur pied de 80 nouvelles chaires de recherche nées grâce à des investissements d’environ 250 millions $. Un «apport» attribuable «en grande partie» à l’entreprise privée.


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