Induction de l’immunosuppression chez les patients qui subissent une transplantation cardiaque

La transplantation cardiaque est une intervention chirurgicale qui est utilisée lorsqu’il est impossible de traiter l’insuffisance cardiaque ou d’autres cardiomyopathies terminales au moyen de médicaments ou d’autres interventions chirurgicales. Plusieurs complications sont possibles à la suite d’une transplantation cardiaque, dont le rejet du greffon. Afin de prévenir le risque de rejet du nouvel organe, un traitement d’immunosuppression est administré, lequel comprend deux phases, soit l’induction et la maintenance. À l’heure actuelle, la pertinence du traitement d’induction et l’efficacité des différents agents disponibles font l’objet d’une controverse dans la littérature scientifique. À la suite d’une demande du Département de pharmacie de l’IUCPQ-ULaval, l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) de l’IUCPQ a été mandatée afin d’évaluer les meilleures pratiques pour l’induction de l’immunosuppression chez les patients qui subissent une transplantation cardiaque.

L’analyse de l’ensemble des données probantes disponibles n’a pas permis de déterminer si l’utilisation de l’induction de l’immunosuppression permettait de réduire le risque de mortalité et de rejet du greffon par rapport à l’absence d’induction. L’incidence de rejet aigu pourrait toutefois être réduite chez les patients traités avec un IL-2 RA par rapport à l’absence d’induction, et chez les patients traités avec un anticorps polyclonal (ATG) par rapport à un IL-2 RA. Dans une perspective de pertinence clinique et de meilleure utilisation des ressources, l’induction de l’immunosuppression à l’ensemble des patients subissant une transplantation cardiaque est une pratique qui pourrait être reconsidérée. Selon les organismes professionnels qui se sont prononcés à propos de l’induction de l’immunosuppression, l’ATG pourrait être administré à une population jugée à haut risque de rejet aigu. L’induction de l’immunosuppression en transplantation cardiaque peut également s’avérer une stratégie afin de retarder l’introduction des inhibiteurs de la calcineurine chez les patients avec fonction rénale altérée. À la lumière de la révision des données issues de la littérature, le protocole d’induction de l’immunosuppression pourrait être révisé afin d’évaluer et de considérer l’ATG en cas de haut risque de rejet.

Induction de l’immunosuppression chez les patients qui subissent une transplantation cardiaque

Écrivez-nous

Votre opinion est importante pour améliorer notre site Web. Partagez vos commentaires avec nous!

Écrivez-nous

Prénom
Nom
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.